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Retour en Auvergne
2 mars 2009

Arrivée....

"Moi ma gueule est sur le zinc d'un bistrot les plus cradingue", c'est à ces paroles de Renaud que j'ai pensé quand je suis rentré dans ce bar. Je vous raconte : Je devais passé une après-midi complète dans la charmante petite ville qu'est Saint-Eloy-les-Mines, en effet mon fiston devant s'habituer à la crèche, je l'avais laissé un moment tout seul, et pendant ce temps je suis allé faire un tour. Faire un tour est un bien grand mot, j'aurais plutôt du dire "faire une ligne droite", tant les maisons et boutiques se sont agglutinées de part et d'autre de la route nationale.

Enfin après un aller-retour qui dura environ un quart d'heure, je me décide à aller poster mes deux lettres qui commençaient à se faire la malle de ma poche. Il me restait encore un peu de temps, j'envisageais de me rafraîchir le gosier au bistrot juste à côté. Erreur flagrante (bon à ma décharge les collègues de ma femme ont dit que j'avais choisi le pire, ça veut dire qu'ils ne sont pas tous comme ça !).

Imaginez qu'on est en 2009, que la loi anti-tabac dans les bars est passée il y a un an, et que vous entriez dans un endroit sombre qui sent encore la fumée froide. Mmmmmhh ! Miam ! ça donne envie ! Enfin bon j'étais dedans maintenant, il fallait que je fasse quelque chose (l'idée de pendre mes jambes à mon cou m'a effleuré, mais j'ai pas peur moi !). D'un pas décidé je me dirige alors vers une table libre (c'était plutôt facile vu le nombre de clients présents : environ 1 accoudé sur le zinc. Je dis environ parce que je ne sais pas s'il était encore entier). Je m'installe donc, sors un bouquin, commande un Picon bière et commence à faire le tour du bistrot des yeux. Là je me dis que je suis entré dans une autre dimension : de la moquette noire partout sur les murs, les vitres nettoyées il y a un siècle, un vieux comptoir dans certainement le premier Formica des années cinquante, un billard au milieu de la pièce (du genre inaccessible à cause des chaises collées contre) et une espèce de mi-vieille en guise de patronne (le mot patronne n'est pas le bon , je devrais dire tenancière). Vous voyez le genre cheveux courts, une verrue sur le nez, des lunettes en cul de bouteille et une blouse qu'on ne trouve plus dans le commerce depuis longtemps.

Là je préfère plonger le nez dans mon bouquin pour me faire oublier la douleur. Mais le repos est de courte durée : deux piliers entrent à ce moment pour se diriger directement au bar. "Deux rosés siouplait m'dame !" entends-je ! Je passe les bonjours et autres cordialités banales et sans importance. A un moment donné, étant obligé d'écouter les discussions, vu le degré des décibels émis dès 4 grammes, j'entends la patronne dire à l'un des deux comparses :
"J't'ai vu au coin de la rue hier... t'étais en train de draguer... hin, hin, hin,.... !!!???" (rire de vieille mouette sur le retour)
- Bin ouais, quoi, faut bien se vider les couilles de temps en temps.... Oh, Oh, Oh, .... (les oh oh oh faisant penser au rire d'un père noël alcoolique tabagique à la retraite) répondit le premier, tandis que le deuxième de rajouter :
- Ah, t'as déchargé les batteries ! hi hi hi hi...... (là c'est plutôt le rire de la fouine...)

A ce moment le commissaire Adamsberg n'avait plus rien à faire là ! Il s'en est retourné dans son histoire à lui.
Je rangeais donc mon livre et m'en allais régler mon dû.

Une seule étape intéressante à ce grand moment de solitude : 2 euros 70 le Picon bière, j'y retournerai peut-être !

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Commentaires
N
Putain,<br /> <br /> Heureusement qu'on était pas là sinon, c'était un coup à oublier le fiston ça...
C
Bon, ben, j'espère que tu as quand même un tout petit peu exagéré pour nous faire rire! Non?...Ah...
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